L’AIE préconise l’arrêt immédiat de toute activité d’exploitation d’énergies fossiles pour préserver le climat
Malgré l’engagement d'un bon nombre d’Etats et de compagnies énergétiques pour favoriser la transition écologique et l’abandon des combustibles fossiles, il existe un réel fossé entre la rhétorique et la mise en œuvre pratique du processus.
Dans un rapport récemment publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), « aucune exploitation de nouveau gisement de pétrole et de gaz » ne devrait être effectuée, si la priorité des acteurs intervenant dans le secteur énergétique réside effectivement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
En effet, pour l’organisation, il est vital de limiter l’augmentation des températures moyennes mondiales à 1,5 °C, car il s’agit du seuil critique à atteindre si l’on veut éviter un changement climatique désastreux. Mais ce seuil pourrait remonter à 2,1 °C d’ici la fin du siècle parce que les engagements des gouvernements en matière de réduction des émissions de carbone demeurent insuffisants.
L’AIE a proposé une nouvelle feuille de route pour montrer les actions prioritaires qui pourraient avoir un impact significatif sur les émissions mondiales nettes de carbone d’ici les 29 prochaines années. Ceci devrait contribuer à réduire le pourcentage des combustibles fossiles, de 80 % des besoins énergétiques mondiaux aujourd’hui, à un peu moins de 4 %.
De même, les dépenses consacrées à de nouveaux projets pétroliers et gaziers devront cesser dans les plus brefs délais bien que les investissements dans les gisements existants puissent se poursuivre et aucune nouvelle centrale électrique de charbon ne devrait être construite si elle n’est pas dotée d’une technologie permettant de capter ses émissions.
L’AIE a également ajouté dans ses recommandations que les ventes de voitures neuves équipées de moteurs à combustion interne devraient cesser d’ici 2035 afin que la part des véhicules électriques dans le parc mondial passe de 5 % à 60 % en 2030. Cela devrait ainsi faire chûterla demande de pétrole à 24 millions de barils par jour en 2050 et ne plus jamais dépasser le niveau de près de 100 millions de barils observé il y a deux ans.
Lorianne Biaou